Les équinoxes

L’équinoxe est l’instant où le Soleil traverse le plan équatorial terrestre. Ainsi le Soleil change d’hémisphère et ce jour-là, le Soleil est exactement au zénith sur l’équateur terrestre.

Pourquoi un tel nom ?

La raison est simple, c’est la décomposition d’"équi" (æquinoctium du latin) pour égal et nox, la nuit en latin.
En effet, aux équinoxes, la durée du jour égale la durée de la nuit ... enfin presque aux corrections secondaires près, liées au fait que la Terre n’est pas une sphère parfaite mais une ellipsoïde.

Cette équité du jour et de la nuit est lié au fait qu’aux équinoxes, depuis le Soleil, la Terre est en quelque sorte vue de profil, on voit les deux pôles de la Terre.

Image : MétéoSAT 10, à gauche le 20 mars 2011 et à droite le 22 septembre 2014

Ça tombe quand ?

Prenons le premier équinoxe, celui de mars, qui marque le début du printemps boréal (dans l’hémisphère nord) ou de l’automne austral (dans l’hémisphère sud). Celui-ci peut se produire le 19, 20 ou 21 mars. En réalité, la date du 19 mars est assez rare, la dernière fois c’était en 1796 et la prochaine fois en 2044 puis environ tous les 4 ans ensuite. Alors qu’il ne s’est produit que 21 fois un 19 mars depuis 1583, il tombera 20 fois un 19 mars au cours de ce seul 21è siècle !
La date du 21 mars est beaucoup plus fréquente ... enfin çà dépend des siècles. Car si cela est arrivé 57 fois un 21 mars au cours du 20è siècle, cela n’est arrivé que 2 fois au courant du 21è siècle (en 2003 et 2007). Rendez vous en 2102 pour le prochain équinoxe tombant un 21 mars.
Vous l’aurez compris, la date du 20 mars est la plus courante, avec 43 occurrences durant le 20e siècle et 78 au total durant le 21e siècle.

Quant à l’équinoxe, celui de septembre, qui marque le début de l’automne boréal (dans l’hémisphère nord) ou du printemps austral (dans l’hémisphère sud). Celui-ci peut se produire du 21 au 24 septembre.
La date du 21 septembre ne s’est encore jamais produite, il faudra attendre l’an 2092, 2096 puis ... 2464 ! Une date exceptionnelle c’est le moins qu’on puisse dire !
Les dates les plus communes sont celles du 22 et 23 septembre, puisqu’elles représentent 95% des occurrences des 20e et 21e siècle.
La date du 24 septembre et elle aussi exceptionelle car ne s’étant produite que 10 fois depuis l’instauration du calendrier grégorien en 1582, la dernière fois c’était en 1943, mais il faudra attendre l’an 2303 pour voire l’équinoxe de septembre tomber de nouveau un 24 !

Toutes ces dates s’entendent en heures en Temps Universel (TU ou UTC) et pour les dates futures, sous réserve que d’ici là notre calendrier ne soit pas modifié.

Ces différences calendaires s’explique par ’orbite elliptique de la Terre dans sa révolution autour de notre étoile le Soleil ! Plus précisément, c’est la seconde loi de Kepler, dite loi des aires, qui édicte les formules de vitesse angulaire autour du Soleil : "le rayon-vecteur reliant une planète au Soleil balaie des aires égales en des temps égaux".

Mais cela à une autre conséquence !

Les jours rallongent

Aux alentours des équinoxes, la variations d’ensoleillement est la plus rapide. Ainsi à l’équinoxe du Printemps, la durée du jour rallongent de 4 minutes par jour.

Des saisons inégales ?

Eh oui ! Plus nous nous en rapprochons du Soleil, plus nous accélérons. À pierre fendre aux environs du 3 janvier, la Terre est au plus proche du Soleil à approximativement 147 millions de km et sa vitesse orbitale d’environ 30,3 km/s. Au contraire, plus nous nous éloignons du Soleil, plus nous ralentissons. En plein cagnard, aux alentours du 4 juillet, la Terre est au plus loin du Soleil, aux environs des 152 millions de km et sa vitesse d’environ 29,3 km/s.

La conséquence, c’est que le printemps boréal (ou automne austral) est plus long que l’automne boréal puisque la Terre ralenti sur son orbite. Il dure en moyenne 92,7 jours alors que l’automne boréal ne dure « que » 90 jours (approximativement).

Crédit photo : Copyright 2016 EUMETSAT